« Rédigez des articles pratiques et exhaustifs au sujet d’une thématique précise, bien optimisés et comportant au moins 1 500 mots ». Cette phrase condense les bonnes pratiques de la rédaction web des années 2020 et suivantes. Il faut des formats longs. De l’exhaustif. Des informations concrètes et actionnables.
Pour autant, devez-vous éviter de publier des articles d’opinion ?
Ou des textes courts ? Devez-vous vous forcer à écrire 2 000 mots lorsque le sujet en nécessite 200 ?
La réponse est non. Chaque format a sa place dans une stratégie de communication. Il est possible que ces contenus ne soient pas optimisés, mais ils ont une valeur pour votre audience. Or, vous écrivez d’abord pour elle. Si le lectorat peut obtenir une information en 300 mots plutôt qu’en 1 500, il est preneur. S’il peut découvrir l’opinion d’un expert du domaine, il est ravi. S’il crée un lien émotionnel et non fonctionnel avec votre entreprise, il est conquis.
Article d’opinion : notion
Un article d’opinion est un type de contenu rédactionnel qui exprime les idées, les croyances et les points de vue d’un auteur sur un sujet donné.
Contrairement à un article informatif ou journalistique qui se contente de présenter des faits et des informations objectives, l’article d’opinion reflète les opinions subjectives de l’auteur. Son objectif principal est de partager un point de vue unique sur une question controversée, une actualité, un sujet d’intérêt ou un débat en cours. L’auteur s’appuie sur des arguments, des exemples concrets et des références pour étayer son opinion et convaincre le lecteur.
L’article d’opinion est indispensable dans une stratégie de communication, car il permet de susciter l’engagement du public, de renforcer la crédibilité de l’auteur et d’encourager le partage sur les réseaux sociaux. Il permet aussi d’établir une connexion émotionnelle avec les lecteurs et de les pousser à l’action.
Article court : définition
Cette notion est subjective : court par rapport à quoi ? Un article de 200 mots est long comparé à une publication sur X (ex Twitter). Un article de 1 500 mots est court comparé à un ouvrage de 400 pages.
Le choix du nombre de mots devrait être guidé par l’internaute : combien de mots sont nécessaires pour fournir une réponse de qualité à sa requête ? S’il cherche une définition, la réponse peut donc tenir dans une centaine de mots.
Mais sur le Web, un autre facteur intervient : le SEO. Et pour l’optimisation, un texte contenant moins de 1 000 mots est souvent considéré comme court. Pour qu’il parvienne à bien se positionner sur Google, il faut que son contenu soit d’une excellente qualité.
En-deçà de 200 à 300 mots, le texte est TROP court : les algorithmes ont besoin d’un minimum de mots pour comprendre l’objet d’un texte, le classer et le positionner pour la bonne requête. Un texte trop court pourrait donc ne pas donner assez d’indices aux robots pour assurer son positionnement. C’est la raison pour laquelle les experts recommandent généralement des textes d’au moins 300 mots, même si aucune instruction n’a été donnée par Google à cet égard.
Pour résumer, un texte court contient moins de 1 000 mots. Un texte trop court contient mois de 300 mots.
Que dit Google ?
Au sujet des articles courts
En fait, rien.
Google a effectivement lancé un Panda de combat à la chasse des contenus minces (thin content) en 2011, mais il n’a fait preuve d’aucune agressivité de la sorte à l’égard des textes concis.
Un contenu mince est un texte qui n’apporte aucune valeur au lecteur, parce qu’il a été généré automatiquement, copié d’un autre site, etc. Le nombre de mots n’est pas pertinent : un mauvais article de 2 500 mots peut tomber dans cette catégorie.
Et vous pouvez aussi écrire 300 mots d’une qualité telle qu’ils valent la peine de figurer dans les premiers résultats du moteur de recherche.
Vous pouvez donc écrire des articles courts à condition qu’ils soient d’excellente qualité et idéalement, qu’ils contiennent plus de 300 mots.
Au sujet des articles d’opinion
De la même façon, la grande ménagerie de Google ne comporte aucun animal formé à l’attaque des articles d’opinion.
Vous êtes expert de votre domaine et souhaitez partager une opinion ou une observation ? Ne vous retenez surtout pas.
Il est toutefois possible, voire probable, que cet article se positionne mal sur les moteurs de recherche. Pourquoi ? Parce qu’il ne sera pas structuré comme un article informatif sur la même thématique. Lorsque les robots classeront ce contenu eu égard à sa pertinence, ils privilégieront probablement les articles qui apportent un maximum d’informations pratiques aux internautes, au détriment des articles de réflexion.
Ainsi, sans être pénalisés par Google, ces textes ne vous apporteront probablement aucun trafic organique. Pourquoi devez-vous malgré tout en écrire ?
5 raisons pour publier des textes courts ou des articles d’opinion
- Lorsque vous publiez un article concis sur un sujet précis, vous rendez service à votre lecteur. Il n’a pas nécessairement envie de scroller sur une page de 4 000 mots pour trouver les deux lignes d’information dont il a besoin.
- Vous pouvez réutiliser vos textes courts pour créer un article pilier sur une thématique en faisant des liens vers vos publications – courtes – existantes.
- La création d’articles d’opinion ou de réflexion améliore le branding de votre entreprise et nourrit la relation de confiance avec votre audience. Que vous soyez un entrepreneur individuel ou une multinationale, vous défendez des valeurs et poursuivez une mission qui vous distinguent de la concurrence. Ces éléments pourront influencer le consommateur lorsqu’il devra choisir entre vos produits ou ceux d’un compétiteur.
- Les articles courts ou d’opinion ont un potentiel à la viralité plus important que les longs articles d’information. Vite lus, fortement commentés, ils peuvent également vous apporter une nouvelle audience.
- Statistiquement, les articles courts offrent plus de valeur au lecteur. Ils ont aussi leur préférence. Pour en savoir plus sur ces données, je vous conseille de découvrir l’étude du Norman Nielsen Group. Elle soulève aussi un point intéressant : les articles courts permettraient d’attirer des lecteurs (pour développer votre audience, par exemple), alors que les textes longs amèneraient davantage de personnes en recherche d’une solution (autrement dit, de potentiels prospects si vous commercialisez cette solution).
Privilégier l’humain
Vous devrez toujours optimiser certains textes pour attirer du trafic vers votre site. Mais désormais, tout le monde crée du contenu pédagogique de qualité d’au moins 1 500 mots. N’espérez pas vous démarquer ainsi. Différenciez-vous avec de nouveaux formats, des idées rafraîchissantes et une authenticité typiquement humaine.